LE JOUR OÙ LE PDG A CRAQUÉ

Aller vite. Toujours plus vite. Décider, négocier, courir. Aller vite, parcourir le monde. Des aéroports, des taxis, des hôtels. Une vie bien remplie que celle d’Alain Leroux et son épouse, chefs d ’entreprises*. À l’époque, vous auriez prononcé devant lui le mot camping-car, il vous aurait dit : “ moi, en camping-car, mais vous rêvez ? ” Et pourtant, ce rêve-là est devenu réalité : il a craqué pour un RAPIDO. Récit d’une conversion.

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Quand on s’octroie 15 jours de vacances par an, on n’en gaspille pas une seconde. Sri Lanka, Norvège, Cuba, Vietnam, Kenya (deux fois)… Alain et sa femme Monique ont sillonné le globe, bondissant d’aéroports en hôtels, poussés par la fringale des globe-trotters, se frotter à d’autres cultures, dans un environnement où les surprises s’enchaînent. Quinze jours dévorés à pleines dents. Et puis, un jour, la vitesse a perdu son pouvoir de séduction, Alain a commencé à rêver d’autre chose, un voyage où le temps se met à compter plus que les kilomètres. La première rencontre date d’une dizaine d’années, quand un concessionnaire loue au couple un camping-car. Après quelques heures d’utilisation, les voilà conquis. Ils garderont de leur périple un souvenir tellement agréable qu’ils renouvellent l’expérience l’année suivante. En 2003, six mois avant la retraite, le couple achète sur un coup de coeur un Intégral. Mais quand on a goûté au luxe des hôtels trois étoiles, on exige de son camping-car d’avoir du répondant, côté confort ; ils veulent expérimenter une autre marque. À peine un an et demi plus tard, Alain Leroux commence une phase de recherche, plus fouillée celle-là, puisant beaucoup d’informations dans la presse spécialisée, multipliant les rencontres avec les concessionnaires de la région. Une véritable “étude de marché”, très rationnelle et documentée, qui se conclut par l’achat d’un 996M en septembre de l’année dernière. Le coeur et la raison se retrouvent sur un modèle qui procure volume et confort dans une ambiance très “ chic ”, agrémentée d’une douche séparée et d’une soute.

LA PARABOLE DE L'AMITIÉ

Il existe, dans la culture camping-car, des gestes rituels que l’on pratique, le soir de préférence, après avoir garé son véhicule sur une aire d’accueil : le réglage du récepteur télé. Il y a ceux pour qui le tour est joué en quelques secondes et d’autres qui s’échinent à capter un signal qui ne produit, à l’écran, guère mieux qu’un brouillard neigeux. Ceux-là cherchent du regard, sur le toit des camping-cars voisins, la parabole immobile, indice que la télé est probablement bien réglée et fonctionne. C’est souvent grâce à une réception d’image défaillante qu’Alain et sa femme ont sympathisé avec des camping-caristes qui sont devenus, par la suite, des amis. De formation ingénieur en radio-télévision, les démodulateurs et orientation de parabole n’ont pas de secret pour Alain Leroux. Suite à un dépannage improvisé, les discussions prolongées autour d’un verre sont les conditions idéales pour se nouer d’amitié. Même si Alain est un inconditionnel du JT de la une, il peut manquer son rendezvous quotidien, car rien ne vaut ces moments de convivialité.

* Téléphone de voiture, conception de magasins clé en main.