Le plaisir des amis de rencontre

Aline et René Gourlay

L’été dernier, Aline et moi sommes allés en Islande. Départ de Quimper fin mai, Mont St Michel, Cologne le lendemain, puis la frontière danoise et arrivée à Hanstolm, notre port d’embarquement. Là, nous rencontrons Thérèse et Albert, camping-caristes du 94. Nous avons sympathisé tout de suite et sommes restés ensemble pendant toutes ces vacances, en commençant par 3 jours de visite des îles Féroë. Puis nous avons réembarqué pour 14 heures de bateau jusqu’à Seydisfjordur, où nous avons fait route ensemble, sans moyen de communication, ni GPS, ni radios.”

“J’ai toujours établi des contacts. Nous avons fait 3 fois la Norvège dont le Cap Nord et la Laponie jusqu’à la frontière russe, en rencontrant deux couples d’allemands avec qui nous correspondons encore. Je ne parle que quelques mots d’anglais, mais j’ai fait trente pays, sans avoir de problème de communication. La langue n’est pas une barrière, on arrive toujours à se faire comprendre avec un minimum de phrases en anglais et le discours des mains.”

“Pour revenir sur l’Islande, c’est un voyage de rêve en pleine nature. Je me souviens de Namafjall, la porte de l’enfer. Son sol est couleur de souffre avec des plaques blanches et des vapeurs sulfureuses qui dorent la montagne, une vue sur le volcan Krafla et ses coulées de lave, et, à ses pieds, le lac de Myvatn. Des craquements montent du sol, des marmites malaxent des boues bouillonnantes, dans un environnement de cratères de cendres noires !”

“D’autres images ? Les colonies de centaines de macareux aux becs multicolores, approchés à deux mètres, à la limite du bord de la falaise, ils n’ont pas peur de l’homme. Ou encore le glacier Vatnajokull, le plus grand d’Europe et 3ème du Monde. 1000 kilomètres carrés, un kilomètre d’épaisseur, des éruptions volcaniques souterraines où boue et glace fondue dévalent et détruisent tout sur son passage. Le risque d’éruption est très bien suivi et la population est avertie.” Tout cela donne envie !